basile a écrit :C'est ce qu'il fallait dire à Médico qui a été pris à ces propres arguments, enfin ceux de votre mouvement qui cite artificiellement des passages des premiers pères de l'Eglise, en oubliant la vue d'ensemble, c'est à dire le jeu tendu et contradictoire, d'un côté affirmé l'unicité de Dieu (Le Père) et en même temps de faire de Jésus, un dieu, alors que dans un pur monothéisme comme était le judaïsme du premier siècle, il n'y avait AUCUN dieu à côté du dieu d'Israël, tout juste des êtres célestes dénommés anges ou démons...
Aucun dieu qui mérite d'être adoré à l'instar du Dieu Tout-puissant, oui. Néanmoins, dans l'AT, les anges sont apparentés à des dieux puisqu'ils sont "fils de Dieu" (Job 1:6) ; quand on est fils de Dieu, on est de même nature que lui.
C'est d'ailleurs pourquoi Asaph chante "
Dieu se place dans l’assemblée du Divin ; au milieu des dieux il juge" (Psaumes 82:1). Ici, les anges qui composent "l'assemblée du Divin" sont qualifiés de "dieux".
Mwoui, alors s'ils étaient si judaïques que çà, pourquoi avoir abandonné la loi, le Temple, etc...
Parce que le sacrifice de Jésus "
a aboli l’inimitié, la Loi des commandements consistant en décrets" (Éphésiens 2:15).
en vous limitant aux judéo-chrétiens (dont on a finalement aucun texte pour inventer ce concept), il faut nier Paul, et même les évangiles dont principalement celui de Jean, bref le Nouveau Testament n'est pas judéo-chrétien mais pagano-chrétien (la preuve ces méchants pagano-chrétien suivant votre théorie sont mêmes allés à supprimer le nom de Dieu des manuscrits).
La majorité des rédacteurs du NT étaient judéo-chrétiens, ce que vous semblez oublier. Dans leur esprit juif, l'unicité de Dieu (pas dans sa nature mais dans son droit exclusif d'être adoré) ne faisait aucun doute. Jésus qualifia son Père de "
seul vrai Dieu" (Jean 17:3), tandis que Paul assura "
pour nous il y a réellement un seul Dieu le Père" (1 Corinthiens 8:6).
Fait révélateur, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, l'apôtre mentionne "
le dieu de ce système de chose" (2 Corinthiens 4:4). A l'évidence, à ses yeux, il existait d'autres dieux (en tout cas un autre au moins), ou disons plutôt des êtres de nature divine, ce qui ne leur conférait pas pour autant l'adoration qui appartient au "seul vrai Dieu".
D'ailleurs, les Évangiles font savoir que l'un d'entre eux voulu s'octroyer ce droit, Satan. Cet ange ou cet être divin proposa à Jésus en échange d'un acte d'adoration dont il serait l'objet tous les royaumes de la terre (Matthieu 4). En vain !
Et ce n'est pas la première fois que cet ange déchu remit en cause l'adoration de Jéhovah, le livre de Job est instructif sous ce rapport. Même si dans cette affaire, le Diable ne tente pas d'usurper la place de Dieu, il n'en discrédite pas moins le culte que les hommes lui rendent en les suspectant de le faire par intérêt (Job 1).
Savoir qu'un ange veut être adoré comme son Dieu laisse songeur, j'en touche deux mots plus bas.
le binitarisme est attesté tout au long du Nouveau Testament, il est contradictoire, mais il est là, et on le voit justement bien à l'oeuvre avec les textes d'Irénée, qui suivent le même principe que les textes du NT. A la fois une affirmation d'un seul vrai Dieu, le Père, et en même temps, un médiateur, Jésus qui est tellement imbriqué avec son Père, qu'il en prend les prérogatives réservées à Dieu seul. La controverse est sans fin et elle a été sans fin, nié les contradictions dès les premiers chrétiens en ne voulant voir que le SOIT la Trinité SOIT l'unitarisme est une fausse position, la réponse est Ni l'un NI l'autre. Comme je le montrait sur un texte que citait Exode, le "il n'y a qu'un seul Dieu, le SEIGNEUR" (si on se place dans le contexte même judéo-chrétien dans lequel le nom de Dieu n'était plus prononcé) est devenu chez les chrétiens des tous premiers temps, "il y a un seul Dieu Le père, un seul Seigneur Jésus Christ", or c'est là une preuve définitive du passage du UN au DEUX.
L'ambiguïté de certains passages a sans doute contribué à la confusion qui régna chez les chrétiens au cours des premiers siècles.
Pourtant, un examen honnête de l'ensemble des Ecritures rend improbable le binitarisme, encore moins le trinitarisme. Pour preuve, un texte comme 1 Corinthiens 11:3 ne laisse pas de place au doute : "
le chef du Christ, c’est Dieu".
Sûrement pas, même dans les textes réécrits de la bible hébraïque, il y a bien un stade avant le monothéisme intransigeant des siècles proches de Jésus, il s'agit de la monolâtrie, c'est à dire que YHVH est le seul adoré, mais n'est pas le seul dieu.
Mais l'apôtre Paul aussi ne niait pas l'existence d'autres "dieux" pour ses contemporains païens (1 Corinthiens 8:4,5).
Un texte de Josué je suppose, le déclare d'ailleurs bien, "les nations marchent au nom de leur dieu (qui ne sont donc pas niés) nous nous marchons au nom de YHVH "
Quand Josué dit "les nations marchent au nom de leur dieu", il ne dit pas ce qu'est leur dieu. Leur "dieu" put être une représentation d'argent ou d'or (Exode 20:23). Si l'on conjecturer, et c'est là que ma remarque sur les tentatives du Diable intervient dans la réflexion, on pourrait dire que ce dieu fut un ange déchu adoré (en effet, ce dernier malgré qu'il ait perdu la faveur de Dieu, n'en demeure pas moins un "dieu" dans sa nature). Et même pourrait-on aller plus loin en disant que les dieux adorés ne sont ni plus ni moins que des anges rebelles.
Le monde des dieux dans l'AT existait, il y avait plusieurs dieux, mais pour le peuple d'Israel, on devait marcher au nom de YHVH, un dieux jaloux (et comment être jaloux de ce qui n'existe pas au passage ?)
J'ai fait le tour de la question Charles !