Posté : 28 juin 2008 18:12
Vous répétez "il y avait une autorité centralisée au 1er siècle", "il y avait une autorité centralisée au 1er siècle", "il y avait une autorité centralisée au 1er siècle".Edom a écrit :Au Ier siècle, certains étaient investis d'un pouvoir, celui de bâtir la congrégation. Et, comme l'expliquent plusieurs posts, il y avait une autorité centralisée.
Si le christianisme se vit de manière libérale, sans autorité, les chrétiens de l'époque l'auraient vécu comme ça. Or, ils ne l'ont pas fait. Au contraire, ils se sont organisés. Il y avait une autorité* locale (dans la congrégation) et centralisée (à Jérusalem).
Croire que aujourd'hui la structure chrétienne primitive est révolue, que l'on peut vivre dans l'unité sans encadrement, c'est croire à un rêve, c'est utopique, sans avenir, et surtout sans fondement. On atteint pas l'unité en ayant chacun sa foi puisqu'il y aurait autant de foi qu'il y a d'individus. Pareillement, les congrégations des chrétiens aux Ier siècle n'ont pas atteint l'unité en ayant eu chacune sa foi. La foi est unique. Et, à l'aube du christianisme, le corps dirigeant composé entre autres des apôtres fût l'un des garants de cette unité.
Il y a un seul corps et un seul esprit, comme aussi vous avez été appelés dans une seule espérance à laquelle vous avez été appelés ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et par tous et en tous. (Ephésiens 4:4-6).
L'idée qu'il n'y ait pas (eu) d'autorité au sein de la communauté chrétienne est invraisemblable. Elle demeure plus que jamais à prouver. En revanche, l'idée qu'il y ait eu une autorité au sein de la communauté chrétienne est vraisemblable. Et a été démontrée.
Bien que organisé, le christianisme original n'a pas été épargné par les divisions, les sectes. Heureusement, jusqu'en 70 le collège de Jérusalem a pu maintenir l'unité. Aujourd'hui, le Collège central des TJ maintient également l'unité des chrétiens. D'ailleurs, comment concevoir un christianisme désorganisé, sans autorité ? La menace des divisions et des sectes serait d'autant plus grande.
Les preuves foisonnent quant à l'existence d'un corps dirigeant au Ier siècle qui aurait préservé l'unité parmi les chrétiens (c.f. le litige à Antioche). Et même sans ça, il est clair qu'il y a eu une autorité. Sans autorité centralisée, c'est l'anarchie.
En bref, les chrétiens libéraux, ou plutôt les libéraux chrétiens, critiquent pour le confort notre "collège central", mais ne proposent rien de plausible, et lorsqu'on leur demande comment ils atteignent l'unité avec leurs coreligionnaires, d'un ils semblent ne pas savoir qui ils sont, ces coreligionnaires (ils existent, où ? On ne sait pas), et de deux, pour justifier leur unité ils nous formulent des idées "Walt Disneyennes".
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* Cette notion d'autorité est incontestable.
L'apôtre Paul a dans sa 2e lettre aux Corinthiens "Car, même si je me glorifiais un peu trop du pouvoir que le Seigneur nous a donné pour vous bâtir et non pour vous démolir, je ne serais pas couvert de honte" (2 Co. 10:8). Une autre traduction formule le verset 8 un peu différemment "Et quand même je me glorifierais un peu trop de l’autorité que le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je ne saurais en avoir honte" (LSG2).
Un peu plus loin dans sa lettre, Paul écrit "pour que, lorsque je serai présent, je n’aie pas à user de sévérité selon le pouvoir que le Seigneur m’a donné pour bâtir et non pour démolir". (2 Co. 13:10).
Dans une autre lettre, l'apôtre adresse à Tite les paroles suivantes : "continue à dire ces choses et à exhorter et à reprendre en usant pleinement de [ton] droit de donner des ordres. Que personne ne te méprise." (Tite 2:15).
Mais à part cette affirmation réitérée, vous n'apportez aucune preuve.
Vous êtes incapable d'expliquer pourquoi le Nouveau Testament ne fait pas une seule mention d'un "collège central" dès que la communauté chrétienne dépasse les limites de son point de départ, Jérusalem.
Vous ne répondez pas aux questions que suscite une telle affirmation : pourquoi aucune lettre de ce supposé "collège central" n'est présent dans la Bible ? Où s'est située cette autorité collégiale centralisée à partir de la prise de Jérusalem ? Pourquoi l'apôtre Paul clame-t-il haut et fort dans ses épîtres qu'il ne tient son autorité de nul autre que le Christ ?
Les historiens le disent : le christianisme primitif était divers, constitué autour de communautés locales autonomes. Ce n'est que très progressivement que, de cette diversité, a émergé la prééminence de l'évêque de Rome, la papauté et l'église catholique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Primauté_pontificale