basile a écrit :S'il s'agit de trois textes des évangiles alors vous en connaissez déjà un que vous ne niez pas, les autres vous ont été cité mais vous les détournez:
Comme je n'ai pas le temps ce soir, peut-être demain je ferai court
1/ L'un parle de l'inscription au-dessus de la tête de Jésus, on peut jouer comme l'a fait Didier (Edom?) sur le fait que le terme grec ne veut pas dire forcément directement au-dessus, c'est profondément stupide notre mot français "au-dessus" emporte ce même sens vague de pas forcément au-dessus, pourtant quand un écriteau est au-dessus des bras, on dit "au dessus des bras" quand il est "au-dessus de la tête", on dit au dessus de la tête, bref c'est un indice finalement précis, l'écriteau est au-dessus de la tête, comme on le comprend en français et en grec et pas au-dessus des mains, on ne dit pas au-dessus de la tête quand les mains sont entre la tête et l'écriteau.
Vous êtes vraiment de mauvaise foi, il y a près d'un an, Didier a démonté cet argument en reprenant les termes grecs employés dans ce verset. Il faut vous mettre à la page et arrêter de chercher à avoir raison à tout prix. Petit remake :
Didier : Si Matthieu 27:37 précise que le "titulus" fut placé au-dessus de la "tête" de Jésus, Luc 23:38 le situe "au-dessus de lui". Avec les mains attachées au-dessus de sa tête, le "titulus" qui était placé "au-dessus de lui" ("lui", c'est à dire y compris ses mains) était nécessairement situé "au dessus de sa tête" (Mat. 27:37). Le mot grec traduit par "au-dessus", épanô, est la composition de la préposition "épi" ("sur, au dessus de ") et de l'adverbe "anô" ("plus haut", "plus élevé"). L'expression "au dessus de sa tête" que nous trouvons en Matthieu 27:37 (grec: "epanô tês kephalês") peut donc vouloir dire : "juste au dessus de sa tête", ou bien "au dessus de sa tête, plus haut", c'est à dire dans une position plus haute ou plus élevée que ne l'est sa tête. C'est ce dernier sens qui s'harmonise avec Luc 23:38.
basile : Malheureusement non, si effectivement un écriteau placé au-dessus de la tête de quelqu'un est bien au-dessus de lui, et si un écriteau placé au-dessus des bras est bien placé au-dessus de la personne, il n'en est pas directement au-dessus de la tête, bref les textes s'harmonisent dans le cas d'une crucifixion, ils ne s'harmonisent pas avec un poteau. De plus l'histoire des clous dans les mains de Jésus enfonce justement le clou. Elle était facile celle-là.
Didier : epanô ne signifie pas nécessairement "directement au-dessus de la tête", mais simplement "au-dessus", c'est à dire dans une position "plus haute" que la tête.
basile : C'est sûrement son sens premier, et on peut voir ici une précision par rapport à l'autre description qui ne mentionnait "qu'au dessus de lui" bref vous trouverez toujours un second sens, dans une définition de dictionnaire pour l'adapter mais là il y a un faisceau d'arguments tant bibliques que extra-bibliques qui sont concordants, pire 30 années après que votre dirigeant Rutherford supprime la croix de votre mouvement il faut qu'on trouve les restes d'un crucifié à Jérusalem, vraiment pas de chance.
Didier : épanô ne possède pas de "sens premier", lorsqu'il est employé au sens locatif, ne vous en déplaise! Il signifie seulement "au-dessus", et peut vouloir dénoter la proximité ("directement au-dessus") ou bien l'éloignement ("au dessus, plus haut"). Consultez les dictionnaires; et cessez de prêter de mauvais mobiles à autrui!
Pour les curieux, l'intégralité de la discussion se trouve ici :
http://www.jehovah.forum-religion.org/t ... 9-120.html
2/ Le portage du patibulum (stauros) par Jésus, le fait que les évangiles rapportent ce transport interroge tout de suite sur sa faisabilité, or les écrits externes explique bien que le patibulum faisait une 50taine de kilos et pouvait être accroché aux épaules du suppliciés, pour un pieu ou un poteau il y a un problème de poids (150 kg) et de dimension (allez tirer un rondin de trois mètres de long)
C'est FAUX ! "pour un pieu ou un poteau" il n'y a pas de problème de poids. Si vous aviez pris le temps de lire mes posts, vous auriez noté que j'ai démontré en quoi la thèse du poteau est techniquement possible.
En considérant que le poteau fût en cèdre, soit 490 de masse volumique, l'on peut aisément valider la thèse du poteau. Voici un tableau où le poids est donné en fonction du diamètre et de la hauteur du poteau. Avant de se faire une idée des dimensions de l'instrument de supplice, il faut avoir la notion des mesures, c'est pourquoi je vous invite à prendre une règle et à mesurer 30cm par exemple (oui, vous aurez l'air bête, mais faites le, vous allez comprendre). A présent, imaginez-vous que le poteau ait eu ce diamètre qui est considérable (c'est la que la notion des mesures vous fait acquiescer). Thiébault nous avez parlé d'un poteau de 2,3m (230cm), disons plutôt 2,5m (250cm). Nous avons donc un poteau d'une hauteur de 2,5m (250cm) et d'un diamètre de 30cm. Dans le tableau ci-dessous, pour ces valeurs, j'ai un poids de 86,5kg ; ce qui est en somme conséquent, mais remarquez que nous sommes loin des 150kg dont vous parlez. Maintenant, réduisons ce diamètre de 5cm seulement, soit 25cm, eh bien pour ces dimensions le poids n'est plus que de 60kg. On pourrait raisonnablement diminuer le diamètre jusqu'à 15cm et augmenter la hauteur, les résultats seraient tout aussi concluants et rendraient la thèse du poteau sans conteste crédible en terme de poids.
Dans ce tableau, la hauteur et le diamètre sont exprimés en centimètre. Le poids en kg.
En outre, je remarque que
stauros ne signifie plus pour vous croix, mais
patibulum. Le sens de ce mot passe donc de poteau à
patibulum en passant par croix. basile, ne comprenez-vous pas le choix de traduction de la
TMN ? C'est en fonction des témoignages plus ou moins fiables que vous décidez de traduire
stauros par croix, et maintenant par
patibulum, alors qu'il est possible que vous ayez fait erreur, et c'est justement pour éviter l'erreur que la
TMN traduit ce mot de façon littérale. Force est de constater que votre traduction repose moins sur les textes originaux que sur votre imagination alimentée par les hypothèses en vogue, sur votre interprétation en définitive, ce qui au demeurant ne garantit plus la fidélité au texte original.
Qui plus est, quand vous parlez de 50kg pour le
patibulum vous semblez croire que les instruments de supplice étaient normalisés chez les Romains, alors qu'il n'est plus à démontrer que la croix fût à l'époque variable dans ses dimensions et dans ses formes (le dico que vous citiez le faisait d'ailleurs remarquer).
3/ Le temps donné par les évangiles pour le décès de Jésus est le temps maximum qu'un prisonnier de Dachau mettait pour mourir dans la même position étant entendu que le prisonnier de Dachau n'avait pas les pieds coincés et donc pouvait tenter de reprendre son souffle en bougeant, or Pilate est surpris de la mort rapide de Jésus, les brigands mettent d'ailleurs plusieurs heures pour mourir et on hâte leur mort. Par les expériences de Dachau et Zugibe on sait que Jésus n'a pu être que crucifié et non attaché par un poteau. Cela fait donc pas 3 mais 4 indices sérieux venant des évangiles !!!
Je crois que là aussi vos arguments ont pris une raclée par Didier (c'est vrai que ça fait déjà un an...), donc changez de disque.
Récapitulons, parce que la croix était l'un des instruments de supplice des Romains, que le mot grec
stauros eut avec le temps une traduction supplémentaire, croix, et que Thomas parle "des clous" (allusion évidente à la croix, selon vous), nous devrions considérer que Jésus fût mort sur une croix et pas sur un poteau. Bien qu'il puisse paraître séduisant à premier abord, ce raisonnement est faillible. Je m'explique.
Même si la croix fût employée par les Romains pour mettre à mort des criminels, elle n'en reste pas moins l'UN des instruments de supplice qui fût employé ; il en existait d'autres, vous le savez fort bien, notamment le
crux simplex. Devant cette variété, il est hâtif de conclure que Jésus fût cloué à une croix. De plus, le mot grec
stauros a effectivement pris avec le temps un autre sens, celui de croix (traditionnelle, j'entends), toutefois, ce sens ne s'est pas substituait au sens primitif de ce mot, "pieu" par exemple, mais il s'y est tout simplement ajouté avec le temps, il est donc absurde de faire de ce glissement sémantique un argument en faveur de la croix. Enfin, lorsque Thomas parle "des clous", comme le faisait remarquer l'un de nos articles, il a très bien pu parler des clous en général (c.à.d. ceux des mains et des pieds), et même si Jésus a bien eu les mains transpercées par des clous, un clou dans chacune d'elles, RIEN, absolument RIEN n'indique qu'il fût cloué à cette croix représentée de façon traditionnelle dans les églises. D'ailleurs, de tout temps, la croix fût représentée et sa représentation différait d'un artiste à l'autre. Répétons-le, à l'époque, il existait plusieurs formes de croix (
crux simplex, en forme de I (simple poteau),
crux decussa, en forme de X,
crux commissa en forme de T,
crux immissa en forme de +, etc.), plusieurs sortes de supplice, donc impossible pour vous de justifier votre thèse sous le seul prétexte que le supplice de la croix existait. A la rigueur, si d'autres passages bibliques faisaient également allusion à la croix, je vous croirais volontiers, et sans doute les traducteurs de la TMN réviseraient leur traduction en abandonnant le sens original du mot
stauros, mais ce n'est pas le cas, au contraire ! Notez le texte que medico nous a cité, Galates 3:13, "
Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, parce qu’il est écrit : " Maudit est tout homme pendu à un poteau. "" Fait intéressant, ici, Paul fit référence à Deutéronome 21:22,23 où il est écrit :
Si un homme a en lui un péché qui mérite la sentence de mort ; s’il a été mis à mort et que tu l’aies pendu à un poteau ("à un arbre" selon d'autre traductions), son cadavre ne passera pas la nuit sur le poteau, mais il faudra absolument que tu l’enterres ce jour-là, car le pendu est chose maudite de Dieu ; et tu ne devras pas souiller ton sol, que Jéhovah ton Dieu te donne en héritage.
Vous conviendrez que si Jésus fût bien pendu à un poteau, par les poignées, comme l'on pendait les hommes lapidés à des arbres, par le cou (entre autres), l'image est des plus appropriée. Et si vous poussez la réflexion, vous remarquerez que, à l'inverse de la croix, le poteau ressemble à un arbre, notamment à un tronc d'arbre (logique quand on sait qu'il en est un). Autre fait intéressant, J.D. PARSONS déclare dans
The Non-Christian Cross : "
si les Pères écrivaient en grec et utilisaient le mot stauros, ou écrivaient en latin et traduisaient ce mot par crux, ils semblent souvent avoir eus à l'esprit un arbre".
Aussi, un texte qui mérite notre attention c'est Jean 3:14, 15 : "
Et de même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même le Fils de l’homme doit être élevé, pour que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle." Dans ses paroles, Jésus fait allusion à cet épisode où les Juifs devaient fixer du regard un serpent suspendu à une perche. Encore une fois, si Jésus fût bien pendu à un poteau (dans sa forme, proche de la perche), l'exemple est des plus approprié, car au-delà du symbole, ces deux situations présentent des similitudes.
Pour conclure, je reviendrais brièvement à cette variété de croix, au vu des relations tendues qui existaient à l'époque, j'ai du mal à croire que les Romains n'aient pas évité de froisser les Juifs sur leur territoire en privilégiant dans les exécutions le
crux simplex au
crux composita, sachant que la "
croix était offensante pour ceux-ci [les Juifs]", comme le rapporte l'ouvrage
The Lion Handbook to the Bible. Dès lors, quand on examine l'attitude conciliante que Pilate eut envers les Juifs (les Romains vont jusqu'à se plier aux coutumes juives, ils hâtent la mort des criminels cloués aux poteaux afin qu'aucun d'eux ne soit pendu le soir venu, conformément à la Tora), il est probable que l'instrument de supplice fût le simple poteau.
PS : je ne suis pas Didier. Cela dit, j'ai apprécié ses arguments en faveur du poteau qui ont réfuté vos affirmations de manière magistrale.