Les relations de causes à effets:
Les tests de toxicologie (évaluation de la toxicité d’une substance) sur les animaux sont l’exemple type d’expérimentation qui, tout en étant encore légale, contrevient à l’esprit de la réglementation : il existe des méthodes fiables ne nécessitant pas le recours à l’expérimentation animale.
Il est en effet possible de tester les substances sur des cellules humaines en culture (on appelle cela la bio-informatique), mais les autorités ne se hâtent pas de valider ces méthodes, car peu lucratives.
Les tests sur animaux ne sont fiables qu’à 20% maximum, ce qui signifie que même un pari à pile ou face serait beaucoup plus crédible puisque les chances de succès monteraient alors à 50%. En outre, ces méthodes substitutives (clairement exposées dans le site
http://www.antidote-europe.org) coûtent jusqu’à mille fois moins cher et amènent à des résultats très précis, à l’opposé de la vivisection, dont l’issue des expériences reste toujours très floue.
Pourquoi cela ? Le lobby pharmaceutique est conscient que si les chercheurs arrivaient trop vite à des solutions de guérison, il n’y aurait plus de bénéfices à faire d’une maladie quelle qu’elle soit. L’expérimentation animale permet donc de repousser indéfiniment le moment d’aboutir à des progrès concrets, afin que l’industrie pharmaceutique puisse, dans l’attente, vendre des médicaments qui dans le meilleur des cas soulagent l’organisme (amélioration illusoire la plupart du temps), mais en aucun cas ne le guérissent; bien au contraire.
Entre temps, les animaux de laboratoire souffrent des effets des substances (administrées, dans certains tests, à des doses mortelles) sans anesthésie ni analgésie. Ces expériences n’ont aucun caractère de nécessité puisque les résultats ne sont pas transposables d’une espèce à l’autre et ne renseignent donc pas sur les effets toxiques de la substance pour les humains. Si nous voulons guérir les humains, c’est l’organisme humain qui doit faire l’objet de l’étude. L’origine et le développement de la maladie étant très différents, il y a fort peu de chances pour que de réelles avancées viennent des études faites sur les animaux. Quand on sait que le cancer débute par un dérèglement cellulaire spontané (alors que chez les animaux de laboratoire, la maladie est inculquée artificiellement, ce qui rend par définition incomparable l’issue des deux cas homme / animal), il y aurait tout intérêt à reporter les crédits sur la recherche en biologie cellulaire et moléculaire humaines.
99% des causes de cancer sont dues à l’environnement, à notre mode de vie, au contexte dans lequel nous évoluons. Néanmoins, il est indispensable de souligner que moins de 1% des dons destinés à la recherche est consacré à l’étude de facteurs environnementaux…
Par ailleurs, comment comparer le mode de vie d’un homme à celui d’une souris? Ou d’un singe? Ou encore à celui d’un cochon?
Autant de paramètres qui empêchent d’aboutir à des résultats dignes de ce nom.
A titre indicatif, voici quelques exemples tangibles des différences qui distinguent les espèces vivantes les unes des autres:
- L'aspirine est le médicament le plus utilisé au monde, pourtant il s’avère mortel pour 99% de toute espèce animale. Par chance, cette substance fut découverte avant que l’expérimentation animale n’entre en vigueur, car si la condition de sa mise en vente avait été les résultats qu’elle donne sur les animaux, les chercheurs auraient tout simplement privé l’humanité de son médicament le plus utile.
- Un mouton peut ingurgiter autant d’arsenic qu’il le souhaite sans subir aucune conséquence; pourtant il s’agissait jadis du poison préféré des assassins.
- Le persil tue un perroquet, une poignée d’amandes peut tuer un renard, le jus de citron est fatal au chat.
- La morphine, qui calme et endort l’homme, met en folle agitation les rats et les chats, alors que la pénicilline s’avère mortelle pour le cochon d’Inde. Ces trois animaux sont parmi les plus utilisés en laboratoire.
- Depuis près de 120 ans, des chats, des chiens et des singes sont soumis à l'épreuve de tabac continu, c'est-à-dire qu'ils sont contraints de fumer entre 6 et 10 heures par jour, et entre 5 et 7 jours par semaine selon les laboratoires. Ces animaux sont bloqués par le cou et endossent des masques qui leur envoient constamment de la fumée de cigarette dans les bronches.
A la différence de l'homme, jamais un seul de ces animaux n'a développé de tumeur au poumon.