Re: question poteau ?
Posté : 21 août 2009 08:10
Je ne vois vraiment pas où est le problème dans le fait que Jésus put prendre appui sur le(s) clou(s) des pieds ? OU 1) Vous croyez qu’une fois les pieds cloués, les jambes du supplicié sont immobilisées ou paralysées, or seuls les pieds le sont, les jambes restent libres de fléchir et de s’étendre, même si ces actions se font douloureusement, encore une fois, là est toute la finesse du supplice. OU 2) Vous supposez que Jésus fût attaché (cloué) et étendu sur le poteau au point de rendre impossible toute flexion et extension, or dans le récit de la Passion, rien n’indique que ce fût le cas. D’une hypothèse vous tirez donc une conclusion que vous tenez pour irrefutable.Tu donnes l'impression de croire qu'il est possible de se redresser avec les chevilles clouées comme en appuyant les pieds sur un support. La douleur du clouement est déjà terrible. J'imagine que celle entraînée par le fait d'essayer de se redresser (car je postule sans prendre de risque que se relever n'est pas possible avec les chevilles clouées) est tout aussi terrible.
En Luc 24:39, Jésus ressuscité fait cette déclaration « voyez mes mains et mes pieds ». Comme le fait remarquer R. E. Brown dans son livre La mort du Messie « ce texte suggère qu’il était percé » (p. 1044). Ensuite, un Psaume prophétise le supplice de Jésus en ces termes « Comme un lion [ils s’en prennent à] mes mains et [à] mes pieds » (22,16). La Septante, traduction grecque de l’AT, est plus précise « ils m’ont percé les mains et les pieds ». Ces deux passages rendent probable le clouement des pieds de Jésus lors de sa crucifixion. Enfin, les restes d’un homme crucifié découverts à Jérusalem et datés du I° siècle rendent d’autant plus probable cette idée car les pieds du supplicié juif furent cloués.Mais as-tu une preuve que Jésus a eu les pieds cloués ? D'après le passage de Jn 20, il n'y a que les mains. Tout le reste n'est que conjecture et la charge de la preuve t'incombe.
En citant les observations de ces « spécialistes » vous supposez que Jésus fût pendu à la manière décrite par ces « spécialistes », c’est-à-dire sans aucun soutien pour les pieds. Dans ces conditions, le poids mort de Jésus suspendu par les mains entraînerait effectivement une mort rapide par asphyxie. Cependant, pour que nous acceptions cette conclusion, il faut que Jésus ait été pendu dans ces conditions, or jusqu'à présent vous n'avez pas prouvez que ce fût bien le cas, donc à moins d'avoir un élément irrefutable à présenter sur ce point, s'il vous plaît passez à l'argument suivant, nous éviterons ainsi de tourner en rond.Donc, finalement, ce que nous savons, c'est que "peut-être". Le savoir ne se base pas sur des "peut-être" ou des "si". Cela, justement, manifeste clairement la méconnaissance. Donc, nous ne savons rien. Je n'ai jamais manifesté le moindre sentiment de certitude quant au manque de soutien des pieds de Jésus. Je sais que quelle que soit la situation des pieds de Jésus, si ses bras ont été étirés à la verticale au-dessus de sa tête, il n'a pas pu tenir 6h. Dans cette position, c'est 1h. Et même s'il a eu les pieds cloués, il n'a pas pu se redresser régulièrement de manière à tenir 6h dans cette position. Il aurait pu tenir 6h uniquement si ses pieds ont été laissés libres et reposant sur un support lui permettant de se redresser à loisir. Et cela, c'est totalement inimaginable.
Vous faites erreur, je n’ai pas exclu l’hypothèse de la croix, en reprenant ce fil depuis le début vous le constaterez. J’ai simplement démontré que vos arguments en faveur de la croix ne résistent pas à l’examen.Il a pu, en effet. Et s'il a pu, il a tout aussi bien pu ne pas être utilisé par les Romains dans le cas de Jésus. Avec des présomptions, on n'ira nulle part.
Il y a une différence entre représenter un individu sur un support admis comme généralisé (la croix) et des détails pouvant être issus de l'imagination de l'auteur (le sédile). Il est possible que Jésus ait eu les pieds reposant sur un support. Mais je ne comprends pas ta façon de croire que le support est correctement représenté mais pas la forme de l'engin de supplice. Tu prends ce qui t'intéresse et rejette ce qu'il t'est interdit d'admettre (la forme de la croix). Et tu prends le support car tu crois que cela permet d'appuyer la thèse du poteau simple. Je te le répète : il est impossible d'appuyer pendant 6h sur les pieds avec les chevilles clouées. Les muscles se tétanisent très vite, des crampes surviennent et rendent toute contraction musculaire impossible. Pour contrecarrer l'effet des crampes, il faut actionner le muscle dans le mouvement inverse. Il faudrait donc permettre de plier le genou. Est-ce possible sur la croix ? Non.
Croyez-vous que les bourreaux avaient grand cas du supplicié en lui faisant porter une traverse plutôt qu’un poteau ?Le raisonnement n'est pas valable. Et cela pour la simple raison suivante : il était beaucoup plus pratique de faire transporter la traverse par le supplicié que le poteau.
Je ne commenterais pas la fin de votre réponse puisqu’elle est méprisante (ma croyance ‘nie la logique’ et ‘accepte des scénarios improbable’), hormis peut-être de vous dire que jusqu’à présent votre démonstration n’est pas convaincante en raison d’une absence de preuve, toutefois, pour éprouver votre affirmation jusqu’au bout selon laquelle le patibulum (ou la furca) fût ajouté à un poteau préalablement fiché en terre citez-moi s’il vous plaît UN texte ancien qui déclare explicitement ce que vous dîtes.Ce dernier pouvait donc servir à plusieurs exécutions et rester donc fiché en terre constamment. Alors, tu vois que finalement au lieu de gaspillage, c'est beaucoup plus économique d'utiliser une croix qu'un poteau !

