Vatican : Ne plus utiliser « Yavhé » dans la liturgie
Posté : 17 oct. 2008 15:18
avant tout sachez que je ne cherche pas à ce que les gens se montrent agressif, et mon attention n'est pas de mettre le trouble parmis nous.
j'aimerai recueuillir vos réactions et vos avis sur ce sujet.
cordialement
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Directives du Vatican : Ne plus utiliser le mot « Yavhé » dans la liturgie
mardi 14 octobre 2008, par Rédaction
Voici une nouvelle qui est passée presque totalement inaperçue au début de l’été. Quelques jours après Kippour, jour où le grand prêtre entrait dans le Saint des Saints pour prononcer le Nom ineffable, il est adéquat de la rappeler.
La Congrégation vaticane pour le Culte divin a envoyé une lettre, le 29 juin, aux Conférences épiscopales du monde entier, pour leur rappeler qu’on ne doit pas appeler Dieu ” Yahvé" et que ce nom doit être effacée dans la liturgie. Cette lettre, signée par le cardinal Francis Arinze et Mgr Malcolm Ranjith, respectivement préfet et secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est explicitement présentée comme une directive du pape.
La Congrégation pour le culte divin rappelle que le tétragramme YHWH a toujours été tenu pour imprononçable, afin d’exprimer l’infinie grandeur et majesté de Dieu, et a toujours été remplacé, dans la lecture de l’Ecriture sainte, par un autre nom : en hébreu ”Adonaï", en grec ”Kyrios", en latin ”Dominus", qui tous signifient Seigneur. « Eviter de prononcer le tétragramme du nom de Dieu, de la part de l’Eglise, a donc des motifs propres. En dehors d’une raison d’ordre purement philologique, il y a aussi celle qui consiste à rester fidèle à la tradition de l’Eglise, qui est, depuis le début, que le tétragramme sacré n’a jamais été prononcé dans le contexte du christianisme, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles la Bible a été traduite », précise la Congrégation vaticane.
La Congrégation rappelle son document ”Liturgiam Authenticam", de 2001, sur les traductions liturgiques, où il était stipulé que le nom du Dieu tout-puissant exprimé par le tétragramme hébreu et rendu en latin par le mot Dominus doit être rendu dans les langues vernaculaires par un mot de sens équivalent. Et elle déplore le fait que malgré une norme aussi claire, la pratique s’est répandue de « prononcer le nom propre au Dieu d’Israël », de le vocaliser dans la lecture des textes bibliques repris dans les lectionnaires ainsi que dans les hymnes et les prières, sous diverses formes comme Yahweh, Jahweh ou Yehovah.
La pratique de prononcer le nom « Yavhé » est particulièrement courante au Etats-Unis et de nombreux chants liturgiques telles que ”You Are Near," ”I Will Bless Yahweh" et ”Rise, O Yahweh", seront bientôt bannies des messes aux Etats-Unis selon Mgr Arthur Joseph Serratelli, évêque de Paterson (New Jersey), président du Comité pour le culte divin de la Conférence épiscopale des Etats-Unis. Il a explicitement demandé que le nom de ”Yaweh" soit supprimé des hymnes et des diverses prières d’intercession au cours de la messe ou des autres sacrements.
En France, les textes liturgiques qui utilisent le nom de « Yavhé » n’existent pas mais la pratique de prononcer le nom ineffable est très courante dans les assemblées chrétiennes qui utilisent des traductions de la Bible (comme celle de Jérusalem) qui ne sont pas celles autorisées pour la liturgie.
Source : Apic, 15.08.2008, Castelluna
quelques réactions:
14 octobre 22:42
Le Père de Vaux O. P. écrivait en 1952 dans la Revue Biblique (p. 587) : « Je regrette que « Yavhé » soit toujours traduit par « il Signore » : nous n’avons pas à obéir au tardif scrupule juif qui a ainsi effacé le Nom Divin. C’est peut-être une occasion pour certains religieux de Jérusalem ou du Caire de revoir quelques présupposés idéologiques qui semblent sous tendre leur théologie. BC
14 octobre 15:26, par Nicolas Baguelin
Je fais remarquer qu’il existe quelques passages de l’Ancien Testament lu en première lecture qui comporte le mot "Yahvé". Les voici :
Ex 3 15 Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : ’Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est YAHVÉ, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ C’est là mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez, d’âge en âge. Ex 33 19 Dieu répondit : « Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur, et je prononcerai devant toi mon nom qui est : YAHVÉ, LE SEIGNEUR. Je fais grâce à qui je veux, je montre ma tendresse à qui je veux. » Ex 34 6 il passa devant Moïse et proclama : « YAHVÉ, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité,
Certes, le tétragramme est traduit par "le Seigneur" partout ailleurs, mais l’épiscopat français doit demander la modification des lectionnaires pour supprimer cette mention s’il veut se conformer à la demande du Vatican.
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j'aimerai recueuillir vos réactions et vos avis sur ce sujet.
cordialement
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Directives du Vatican : Ne plus utiliser le mot « Yavhé » dans la liturgie
mardi 14 octobre 2008, par Rédaction
Voici une nouvelle qui est passée presque totalement inaperçue au début de l’été. Quelques jours après Kippour, jour où le grand prêtre entrait dans le Saint des Saints pour prononcer le Nom ineffable, il est adéquat de la rappeler.
La Congrégation vaticane pour le Culte divin a envoyé une lettre, le 29 juin, aux Conférences épiscopales du monde entier, pour leur rappeler qu’on ne doit pas appeler Dieu ” Yahvé" et que ce nom doit être effacée dans la liturgie. Cette lettre, signée par le cardinal Francis Arinze et Mgr Malcolm Ranjith, respectivement préfet et secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est explicitement présentée comme une directive du pape.
La Congrégation pour le culte divin rappelle que le tétragramme YHWH a toujours été tenu pour imprononçable, afin d’exprimer l’infinie grandeur et majesté de Dieu, et a toujours été remplacé, dans la lecture de l’Ecriture sainte, par un autre nom : en hébreu ”Adonaï", en grec ”Kyrios", en latin ”Dominus", qui tous signifient Seigneur. « Eviter de prononcer le tétragramme du nom de Dieu, de la part de l’Eglise, a donc des motifs propres. En dehors d’une raison d’ordre purement philologique, il y a aussi celle qui consiste à rester fidèle à la tradition de l’Eglise, qui est, depuis le début, que le tétragramme sacré n’a jamais été prononcé dans le contexte du christianisme, ni traduit dans aucune des langues dans lesquelles la Bible a été traduite », précise la Congrégation vaticane.
La Congrégation rappelle son document ”Liturgiam Authenticam", de 2001, sur les traductions liturgiques, où il était stipulé que le nom du Dieu tout-puissant exprimé par le tétragramme hébreu et rendu en latin par le mot Dominus doit être rendu dans les langues vernaculaires par un mot de sens équivalent. Et elle déplore le fait que malgré une norme aussi claire, la pratique s’est répandue de « prononcer le nom propre au Dieu d’Israël », de le vocaliser dans la lecture des textes bibliques repris dans les lectionnaires ainsi que dans les hymnes et les prières, sous diverses formes comme Yahweh, Jahweh ou Yehovah.
La pratique de prononcer le nom « Yavhé » est particulièrement courante au Etats-Unis et de nombreux chants liturgiques telles que ”You Are Near," ”I Will Bless Yahweh" et ”Rise, O Yahweh", seront bientôt bannies des messes aux Etats-Unis selon Mgr Arthur Joseph Serratelli, évêque de Paterson (New Jersey), président du Comité pour le culte divin de la Conférence épiscopale des Etats-Unis. Il a explicitement demandé que le nom de ”Yaweh" soit supprimé des hymnes et des diverses prières d’intercession au cours de la messe ou des autres sacrements.
En France, les textes liturgiques qui utilisent le nom de « Yavhé » n’existent pas mais la pratique de prononcer le nom ineffable est très courante dans les assemblées chrétiennes qui utilisent des traductions de la Bible (comme celle de Jérusalem) qui ne sont pas celles autorisées pour la liturgie.
Source : Apic, 15.08.2008, Castelluna
quelques réactions:
14 octobre 22:42
Le Père de Vaux O. P. écrivait en 1952 dans la Revue Biblique (p. 587) : « Je regrette que « Yavhé » soit toujours traduit par « il Signore » : nous n’avons pas à obéir au tardif scrupule juif qui a ainsi effacé le Nom Divin. C’est peut-être une occasion pour certains religieux de Jérusalem ou du Caire de revoir quelques présupposés idéologiques qui semblent sous tendre leur théologie. BC
14 octobre 15:26, par Nicolas Baguelin
Je fais remarquer qu’il existe quelques passages de l’Ancien Testament lu en première lecture qui comporte le mot "Yahvé". Les voici :
Ex 3 15 Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : ’Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est YAHVÉ, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ C’est là mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez, d’âge en âge. Ex 33 19 Dieu répondit : « Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur, et je prononcerai devant toi mon nom qui est : YAHVÉ, LE SEIGNEUR. Je fais grâce à qui je veux, je montre ma tendresse à qui je veux. » Ex 34 6 il passa devant Moïse et proclama : « YAHVÉ, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité,
Certes, le tétragramme est traduit par "le Seigneur" partout ailleurs, mais l’épiscopat français doit demander la modification des lectionnaires pour supprimer cette mention s’il veut se conformer à la demande du Vatican.
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