Bibles et anciens manuscrits.
Posté : 18 avr. 2009 04:15
Pour les amis de la Bible, les plus grands trésors de Chester Beatty résident dans sa vaste collection de manuscrits bibliques antiques et médiévaux. De splendides manuscrits enluminés témoignent de la patience et de la dextérité des scribes qui les copiaient à la main. Les livres imprimés montrent le savoir-faire des premiers imprimeurs et relieurs. Par exemple, la Biblia Latina a été imprimée à Nuremberg en 1479 par Anton Koberger, qui vivait à l’époque de Johannes Gutenberg et dont on dit qu’il a été “ l’un des plus importants et des plus actifs parmi les premiers imprimeurs ”.
L’une des pièces exceptionnelles exposées à la bibliothèque Chester Beatty est un manuscrit sur vélin du début du IVe siècle, qui est l’œuvre d’Éphrem, un érudit syrien. Éphrem cite abondamment un ouvrage du IIe siècle appelé Diatessaron. Dans cet ouvrage, Tatien a compilé les récits de la vie de Jésus Christ renfermés dans les quatre Évangiles en un tout unique et harmonieux. Des écrivains postérieurs ont fait référence au Diatessaron, mais aucune copie de cette œuvre n’est parvenue jusqu’à nous. Certains biblistes du XIXe siècle ont même mis son existence en doute. Cependant, en 1956, Chester Beatty a découvert le commentaire d’Éphrem sur le Diatessaron de Tatien, ce qui a constitué un argument supplémentaire en faveur de l’authenticité et de la véracité de la Bible.
Une mine de manuscrits sur papyrus
Chester Beatty a également réuni quantité de manuscrits sur papyrus, tant religieux que profanes. Plus de 50 codices en papyrus sont datés d’avant le IVe siècle de notre ère. Certains ont été retrouvés dans des monceaux de papyrus, essentiellement des amas de vieux papiers, abandonnés depuis des siècles dans le désert égyptien. De nombreux documents étaient très abîmés quand ils ont été mis en vente. Les revendeurs venaient avec des cartons pleins de fragments. “ Ceux qui voulaient acheter fouillaient et prenaient le fragment le plus grand, qui comportait le plus d’écritures ”, déclare Charles Horton, conservateur des collections occidentales de la bibliothèque Chester Beatty.
La “ découverte la plus sensationnelle ” de Chester Beatty, dit M. Horton, consistait en précieux codices bibliques qui “ contenaient certaines des copies les plus anciennes de l’Ancien et du Nouveau Testament chrétien que nous connaissions ”. Les revendeurs qui connaissaient la valeur des codices les ont peut-être déchirés pour vendre des fragments à des personnes différentes. Cependant, Chester Beatty a réussi à en récupérer la plus grande partie. Quelle est l’importance de ces codices ? Selon Sir Frederic Kenyon, leur découverte a été “ de loin la plus importante ” depuis que Tischendorf avait trouvé le Codex Sinaiticus en 1844.
On date ces codices du IIe au IVe siècle de notre ère. Parmi les livres des Écritures hébraïques figurent deux exemplaires de la Genèse selon la Septante. Ils ont une valeur particulière, dit Kenyon, “ car le livre [de la Genèse] manque presque complètement dans le Vaticanus et le Sinaiticus ”, des manuscrits sur vélin du IVe siècle. Trois codices contiennent des livres des Écritures grecques chrétiennes. L’un d’eux renferme la majeure partie des quatre Évangiles et une grande partie du livre des Actes. Le deuxième, avec d’autres feuilles que Chester Beatty a obtenues par la suite, est une copie presque exhaustive des lettres de l’apôtre Paul, dont celle aux Hébreux. Le troisième contient environ un tiers du livre de la Révélation. D’après Kenyon, ces papyrus “ ont renforcé très concrètement les fondements, déjà très solides, de notre confiance dans le texte du Nouveau Testament tel qu’il nous est parvenu ”.
Les papyrus bibliques Chester Beatty montrent que, très tôt, les chrétiens ont remplacé le rouleau, difficile à manipuler, par le codex (le livre à feuilles) : probablement avant la fin du Ier siècle de notre ère.
L’une des pièces exceptionnelles exposées à la bibliothèque Chester Beatty est un manuscrit sur vélin du début du IVe siècle, qui est l’œuvre d’Éphrem, un érudit syrien. Éphrem cite abondamment un ouvrage du IIe siècle appelé Diatessaron. Dans cet ouvrage, Tatien a compilé les récits de la vie de Jésus Christ renfermés dans les quatre Évangiles en un tout unique et harmonieux. Des écrivains postérieurs ont fait référence au Diatessaron, mais aucune copie de cette œuvre n’est parvenue jusqu’à nous. Certains biblistes du XIXe siècle ont même mis son existence en doute. Cependant, en 1956, Chester Beatty a découvert le commentaire d’Éphrem sur le Diatessaron de Tatien, ce qui a constitué un argument supplémentaire en faveur de l’authenticité et de la véracité de la Bible.
Une mine de manuscrits sur papyrus
Chester Beatty a également réuni quantité de manuscrits sur papyrus, tant religieux que profanes. Plus de 50 codices en papyrus sont datés d’avant le IVe siècle de notre ère. Certains ont été retrouvés dans des monceaux de papyrus, essentiellement des amas de vieux papiers, abandonnés depuis des siècles dans le désert égyptien. De nombreux documents étaient très abîmés quand ils ont été mis en vente. Les revendeurs venaient avec des cartons pleins de fragments. “ Ceux qui voulaient acheter fouillaient et prenaient le fragment le plus grand, qui comportait le plus d’écritures ”, déclare Charles Horton, conservateur des collections occidentales de la bibliothèque Chester Beatty.
La “ découverte la plus sensationnelle ” de Chester Beatty, dit M. Horton, consistait en précieux codices bibliques qui “ contenaient certaines des copies les plus anciennes de l’Ancien et du Nouveau Testament chrétien que nous connaissions ”. Les revendeurs qui connaissaient la valeur des codices les ont peut-être déchirés pour vendre des fragments à des personnes différentes. Cependant, Chester Beatty a réussi à en récupérer la plus grande partie. Quelle est l’importance de ces codices ? Selon Sir Frederic Kenyon, leur découverte a été “ de loin la plus importante ” depuis que Tischendorf avait trouvé le Codex Sinaiticus en 1844.
On date ces codices du IIe au IVe siècle de notre ère. Parmi les livres des Écritures hébraïques figurent deux exemplaires de la Genèse selon la Septante. Ils ont une valeur particulière, dit Kenyon, “ car le livre [de la Genèse] manque presque complètement dans le Vaticanus et le Sinaiticus ”, des manuscrits sur vélin du IVe siècle. Trois codices contiennent des livres des Écritures grecques chrétiennes. L’un d’eux renferme la majeure partie des quatre Évangiles et une grande partie du livre des Actes. Le deuxième, avec d’autres feuilles que Chester Beatty a obtenues par la suite, est une copie presque exhaustive des lettres de l’apôtre Paul, dont celle aux Hébreux. Le troisième contient environ un tiers du livre de la Révélation. D’après Kenyon, ces papyrus “ ont renforcé très concrètement les fondements, déjà très solides, de notre confiance dans le texte du Nouveau Testament tel qu’il nous est parvenu ”.
Les papyrus bibliques Chester Beatty montrent que, très tôt, les chrétiens ont remplacé le rouleau, difficile à manipuler, par le codex (le livre à feuilles) : probablement avant la fin du Ier siècle de notre ère.


