Ecrit le 16 avr. 2010 12:32
Punaise. Je te conseille ce livre, alors :
46,20 € pour 416 pages. Voici l'abstract :
Les théologiens contemporains usent volontiers de la « périchorèse » comme d'un mot magique, emprunté aux Pères Grecs pour repenser l’unité de la Trinité. Cette notion évocatrice et quelque peu mystérieuse suscite aujourd’hui un réel enthousiasme, et certains y voient spontanément un outil aux multiples ressources, sans que l’on sache toutefois ce qu’elle recouvre exactement. Aussi, d’autres relisent déjà cet engouement récent comme la séduction exercée par une solution de facilité. Le premier objectif de cet ouvrage est de poser un discernement théologique et de redéfinir en conséquence le concept avec rigueur et créativité. Il est pour cela nécessaire de délimiter avec précision les « fondements » et l’« actualisation » possible de cette notion. Par une enquête patristique approfondie, la base des développements ultérieurs se laisse reconnaître dans le sens fixé par Jean Damascène, à savoir « l’immanence mutuelle du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Cependant, entre les Pères et nous, une réception médiévale diversifiée produit les premières élaborations conceptuelles autour de la circumincession (Bonaventure) ou de l’intériorité réciproque des trois personnes divines (Thomas d’Aquin). Par delà ces analyses, l’ouvrage élabore une proposition pour une théologie renouvelée de la périchorèse trinitaire, refondée sur l’Évangile et en prise avec les enjeux œcuméniques de la pneumatologie. Le résultat principal est d’actualiser et de développer le motif de la tradition comme « réciprocité » relationnelle et « communion » interpersonnelle, afin de préciser son meilleur rôle possible dans une approche du mystère trinitaire comme vie éternelle.
Sinon, connais-tu ce livre-ci :
Voici le résumé (quatrième de couverture) :
En 324 après J.-C., après trois siècles de persécutions, le christianisme entre dans une nouvelle ère : converti quelques années plus tôt, Constantin le Grand devient le premier empereur chrétien. Mais, à peine officiellement reconnue, l'Église doit faire face à l'une des controverses les plus passionnées et les plus violentes de son histoire. Au début du IVe siècle, le " statut " théologique de Jésus, fils de Dieu, n'est pas encore fixé. Jésus est-il l'égal de son Père, partageant avec Lui la même essence divine, comme le proclame l'évêque d'Alexandrie Athanase ? Ou est-il moins que Dieu, une créature certes d'un rang élevé dans la hiérarchie des êtres, mais " subordonnée " à son créateur, comme le professe un simple prêtre, Arius ? Derrière cette querelle, byzantine avant la lettre, l'" affaire " Arius comportait des enjeux politiques et religieux considérables : l'unité de l'Empire et celle de l'Église chrétienne, mais aussi la condition même de l'homme et son accès possible à la divinité. C'est l'histoire de cette controverse qui agita l'ensemble du monde romain pendant presque un siècle que Richard E.
Rubenstein raconte dans ce livre passionnant. L'auteur restitue en effet cette atmosphère de complots politico-théologiques, sur fond de conciles et d'émeutes populaires, où s'affrontent par le verbe et par le fer les partisans d'Arius et ceux d'Athanase. Il montre aussi comment la querelle de l'arianisme et ses " subtils ergotismes qui ont coûté tant de sang " (Voltaire) révèlent les profondes différences de culture et de tradition intellectuelles entre l'Orient grec et l'Occident latin. Comme l'écrit l'historien Michel Vovelle, Richard E. Rubenstein nous rappelle que l'" affaire Arius fut, en Occident, le conflit le plus passionnant avant celui qui opposa Staline et Trotsky".
286 pages pour 12,70€ (prix que j'ai payé en Belgique).